Revue scientifique à comité de lecture

Une revue scientifique à comité de lecture publie des articles scientifiques après revue par les pairs.

La publication n’y est pas automatique : le chercheur qui souhaite y publier soumet d’abord son article. Il est ensuite examiné par l’éditeur de la revue, et si celui-ci trouve que l’article pourrait avoir sa place dans la revue, il est transmis à deux ou plusieurs rapporteurs. Chacun rédige un rapport, et se prononce sur l’opportunité ou non de publier l’article soumis dans la revue. Quatre réponses sont possibles :

  • le desk reject : l’article est refusé directement par l’éditeur, en général parce qu’il n’est pas assez proche de la ligne éditoriale de la revue
  • le rejet : après examen par les rapporteurs, ces derniers juge que le travail n’a pas sa place dans la revue et se prononcent contre la publication
  • la révision : les rapporteurs pensent qu’avec quelques modifications, l’article pourrait être publié dans la revue. Un dialogue s’instaure alors avec le chercheur qui a soumis l’article. Après révision, l’article doit à nouveau être soumis (une demande de révision n’aboutit donc pas automatiquement à une publication)
  • l’acceptation : l’article pourra être publié dans la revue

En théorie, un double anonymat est garanti : le chercheur qui soumet l’article ne connaît pas les noms des rapporteurs, et les rapporteurs ne connaissent pas le nom du chercheur qui soumet l’article. Cet anonymat est supposé permettre une évaluation des seuls arguments. Dans la réalité, cet anonymat n’est pas toujours vrai :

  1. si le domaine de recherche est constitué de peu de chercheurs, il est possible d’identifier qui est l’auteur de l’article (souvent, un article circule sous forme de working paper dans les conférences scientifiques avant d’être soumis à une revue)
  2. des marchandages politiques peuvent également exister

Il n’est pas possible de soumettre un même article à plusieurs revues en même temps. Pour cette raison, la stratégie de publication doit être murement réfléchie, car le processus de revue par les pairs peut prendre plusieurs années – c’est en tout cas la règle en économie. Et le nombre d’articles scientifiques influence considérablement le déroulé de la carrière d’un chercheur.