Quand les bonnes intentions écologistes se retournent : le cas des abeilles
D’après ce que j’en ai compris, la question du déclin des populations d’abeille est en fait plus complexe que ce qu’on peut en lire dans les médias : les populations d’abeilles en déclin seraient surtout les populations d’abeilles… domestiques, c’est-à-dire élevées par (et pour) les humains (source).
On serait loin de la menace contre l’écosystème « naturel », puisqu’en l’état les humains tueraient des abeilles qu’ils ont eux-mêmes élevées.
Cela étant, ça n’empêche pas les gens de vouloir lutter contre la réduction des populations d’abeilles, par exemple en installant des ruches en ville.
Les abeilles sont en danger, pensait-on, et installer des ruches aiderait à lutter contre ce danger, pensait-on aussi. Mais les abeilles dans les ruches ne sont pas des abeilles sauvages. Et qu’arrive-t-il à ces dernières quand on multiplie les ruches ?
Sans surprise : pas de très bonnes choses, malheureusement…
Une étude scientifique réalisée sur les ruches parisiennes montre que les abeilles domestiques récoltent toute la nourriture, ne laissant plus rien à leurs congénères sauvages.
Était-ce vraiment ça, l’objectif en installant ces ruches ?
Et quelle est la proportion de cette décision qui a été causée par une vision idyllique, romantique mais pas spécialement cohérente avec la réalité scientifique de ce que sont les abeilles ? Combien de personnes ont conscience que les abeilles qui butinent pour faire notre délicieux miel ne sont pas des abeilles sauvages mais des abeilles domestiques, sélectionnées par les humains pour leur capacité à… produire du miel ?
C’est ça qui me tue avec la protection de l’environnement : c’est un sujet fondamental, qui devrait être traité avec le sérieux et la rigueur appropriée. À la place, on se base sur des visions romantiques à base d’images d’Épinal1Qui sont très jolies au demeurant. Si vous avez l’occasion, n’hésitez pas à visiter la Cité de l’Image d’Épinal, c’est un musée super intéressant !. Et on finit par empirer la situation… Alors que la littérature scientifique n’a jamais été aussi abondante qu’en cet instant.