Loi de Brandolini

En construction

La loi de Brandolini est un aphorisme qui illustre l’idée que réfuter un discours fondé sur du bullshit prend énormément de temps.

Une des implications de la loi de Brandolini est que les bullshiteur.se.s possèdent un avantage structurel sur celles et ceux qui voudraient les débunker – c’est d’autant plus vrai à l’heure des réseaux sociaux, où une part significative des gens partagent des articles seulement après en avoir lu le titre (source). On peut respectivement dire que les débunkeur.se.s ont un désavantage structurel sur les utilisateur.truce.s de bullshit.

Cette loi vient du programmeur italien Alberto Brandolini :

The bullshit asimmetry: the amount of energy needed to refute bullshit is an order of magnitude bigger than to produce it.
Alberto Brandolini

Voici ma proposition de traduction :

L’asymétrie du bullshit : la quantité d’énergie nécessaire pour réfuter du bullshit est un degré de magnitude plus grande que celle nécessaire pour le produire.

Il serait intéressant d’étudier les causes de cette loi : pourquoi a-t-on cette asymétrie ? De manière intuitive, j’ai tendance à penser qu’elle est causée par un cocktail de nos différents biais cognitifs, et en particulier : notre appétence pour le spectaculaire (qui nous attire vers les arguments les plus extravagants), notre appétence pour les histoires qui s’enchaînent bien (au détriment de la logique), et notre difficulté à faire des inférences statistiques correctes (on surestime l’improbable, on sous-estime le probable). Il ne s’agit toutefois que d’intuitions, qu’il faudrait scientifiquement confirmer (ou infirmer !).