Les luttes entre écologistes font le bonheur des climato-sceptiques
Je vous recommande la lecture de cette tribune (en anglais) d'Hannah Ritchie sur les effets délétères de certaines luttes idéologiques entre écologistes :
Elle y argumente que les débats de mauvaise qualité entre écologistes (par exemple entre partisans et opposants du nucléaire) sont du pain béni pour les climato-sceptiques — et plus généralement, pour tous ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change.
Je partage son message de fond : le débat sur la transition écologique mérite d'être plus rigoureux. Il est légitime d'avoir des préférences sur les solutions au réchauffement climatique. Il est nécessaire de discuter des avantages et des inconvénients de chacune d'entre elles. Mais, avoir des préférences, même fortes, n'est pas une raison pour diffuser de fausses informations sur les solutions qui nous déplaisent.
We need to be honest about what is and isn’t true about the solutions we don’t like. “EVs emit just as much CO2 as petrol cars” is simply wrong. They emit significantly less, even if they emit more than the subway or a bike (and yes, this is still true when we account for the emissions needed to produce the battery). “Nuclear energy is unsafe” is wrong – it’s thousands of times safer than the coal we’re trying to replace, and just as safe as renewables. It’s fine to advocate for your preferred solutions, but it’s not OK to lie about the alternatives to make your point.
Il en va de même lorsque l'on aborde des questions surtout étudiées par les sciences humaines et sociales (SHS), et notamment la science économique — comme les liens entre croissance économique et environnement. Comme je l'argumente dans ma conférence au Festival Low Tech, les sciences ne sont pas un buffet : on ne choisit pas seulement les résultats qui nous arrangent, il faut tous les accepter. Y compris lorsqu'il s'agit de résultats qui viennent des SHS.