Le nouveau président de la Chambre des représentants est climato-sceptique
Mike Johnson est à l’image du Parti républicain de 2023
Mike Johnson (R-La), le nouveau président républicain de la Chambre des représentants, est un extrémiste religieux. Il est contre la séparation de l’église et de l’État. Il est opposé à l’avortement. Et il a bâti une partie de sa carrière de juriste en attaquant devant les tribunaux des lois établissant l’égalité entre les personnes LGBTQ et le reste de la population américaine.
Il a également activement soutenu le Big Lie de Donald Trump — le mensonge selon lequel l’élection présidentielle de 2020 aurait été gagnée par Joe Biden de manière frauduleuse.
Une enquête du New York Times, partagée par Greg de Temmerman sur Bluesky, montre qu’en plus de toutes ces qualités, Mike Johnson est climato-sceptique. Il nie le lien pourtant scientifiquement établi entre activités humaines et réchauffement climatique. Et il vote quasi systématiquement contre les lois en faveur des énergies faiblement émettrices de gaz à effet de serre.
Depuis 2017, il a reçu plus de 200.000 $ de financements électoraux de la part de compagnies pétrolières. Lorsqu’il a été élu à la tête de la Chambre, l’Independent Petroleum Association of America, une organisation de lobbying du secteur pétrolier, a “applaudi” son élection. Des climato-sceptiques notoires décrivent son élection à la place de Kevin McCarthy comme une “amélioration significative” (“quantum leap improvement“).
Mike Johnson est à l’image du Parti républicain de 2023 : extrême, dominé par une frange minoritaire, mais radicale et radicalisée, de la société américaine, et dans le déni des sciences. Il incarne à la perfection le mouvement MAGA de Donald Trump.
Pour autant, je me demande sur la base de quel accord politique les représentants républicains modérés ont accepté de voter pour lui.